«Suicide assisté»: ce n’est qu’un au revoir!
Nous nous félicitons que la majorité des députés du Grand Conseil valaisan ait décidé de retirer l’article 18a concernant le « suicide assisté » de la loi sur la santé.
Mais nous ne pouvons qu’être surpris de voir des députés décidant majoritairement, sur une proposition de la députée de l’Alliance de Gauche, Barbara Lanthemann, de voter la question à bulletin secret. Qu’ont-ils à cacher ?
Ils ont surtout à cacher leur positionnement en faveur de l’euthanasie, car la décision de retirer l’article 18a de la loi sur la santé n’est pas un vote contre le « suicide assisté », mais au contraire un vote en sa faveur comme l’a clairement spécifié le PDC qui, le même jour, a déposé la motion 2020.03.039 demandant la mise en place URGENTE d’une commission extra-parlementaire pour concocter une loi où seraient entremêlés soins palliatifs et suicide assisté.
Tout cela n’est-il pas finalement très logique ? A vouloir faire passer le suicide pour du courage, on finit par faire passer le mensonge pour la vérité et l’hypocrisie pour une vertu.
Oui, il y a des personnes qui se retrouvent aux prises avec une vie qui ne fait plus sens pour eux. Mais est-ce travailler au bien commun que de répondre par une solution qu’on doit bien qualifier de finale ?
La loi est là pour protéger le plus faible et pour garantir le bien du plus grand nombre. Elle ne remplit pas son rôle quand elle envoie le message que le suicide est la réponse à la souffrance des personnes qui composent la société, encore moins quand elle prétend que se tuer est une liberté.
Une loi qui renonce à promouvoir la vie pour « encadrer la mort » est une loi démissionnaire qui ne servira jamais le bien commun.
Olivier Dehaudt