Avorter, en aucun cas!
La présidente de l’Association «Etudiants d’Amérique pour la Vie», Kristan Hawkins, a récemment posté un webcast sur «comment réagir dans les cas difficiles?» lors d’un interview avec l’ancien avorteur Dr John Bruchalski (maintenant pro-vie) de l’hôpital Divine Mercy Care en Virginie, USA. Les exceptions où l’avortement est autorisé telles que le viol, la vie de la mère en danger et des anomalies fœtales sont souvent avancées pour maintenir la l'autorisation de l’avortement.
L’expérience du médecin a confirmé que, dans ces cas, l’avortement n’est tout simplement jamais nécessaire.
Les avortements suite à des viols ou incestes ne constituent que 1% de tous les avortements. Entre 50% et 80% des femmes enceintes après un viol choisissent de garder leur enfant, point complètement ignoré par les principaux médias. Le Dr Bruchalski affirme aussi que 80% des femmes ayant choisi l’avortement après le viol finissent par regretter leur décision pour une simple raison: l’avortement ne supprime pas le viol.
En fait, les victimes de viol déclarent souvent ne pas vouloir infliger une injustice supplémentaire à un innocent. Life Action News a déjà rapporté comment les organisations promouvant l’avortement ne déclaraient pas les cas de viol et d’inceste aux autorités lorsque les femmes venaient se faire avorter.
Le Dr Bruchalski cita le cas d’une femme, qu’il nomme Jenny de San Diego, qui avait accouché de son premier enfant vivant alors que c’était sa huitième grossesse. Auparavant, Jenny avait eu quatre avortements, une grossesse extra-utérine et avait conçu suite à un viol. Elle dit au docteur Bruchalski: «Je considérais ma vie et je me suis dit que je ne pouvais plus avorter. J'ai donc pris le volant et je roulais aussi loin que je pus de ma maison» en ajoutant: «je vais faire quelque chose de bien pour cet enfant, car il n’est pas «le résultat du viol». Le Dr Bruchalski demanda à l’auditoire: «Lequel d’entre nous est jugé et considéré selon les circonstances dans lesquelles ses parents l'a conçu?»
Les anomalies fœtales
Le Dr Bruchalski cite le cas d’un gynécologue pro-avortement devenant pro-vie en constatant l’amour porté par les membres d'une famille à leur nouveau-né anencéphale (absence d'une grande partie du cerveau, du crâne et du cuir chevelu), qui ne survécut que 18 minutes. Il insista sur le besoin de créer des services d’entraide périnatale pour soutenir la mère et toute la famille durant la grossesse, l’accouchement et la mort des nourrissons afin de «leur procurer la meilleure qualité de vie pour le peu qu’ils ont à vivre». Il déplora aussi la mentalité eugéniste qui juge la valeur d’un individu selon ses capacités physiques et, ou mentales.
Le médecin résume bien la position pro-vie en disant que nous ne pouvons pas juger les autres selon leur genre (avortements sexo-sélectifs), l’histoire de leur conception (viol, inceste) ou leurs capacités (anomalies du fœtus etc). Il faut que nous donnions de la valeur à la vie humaine sans juger arbitrairement des êtres humains comme dignes ou indignes.
L’avortement n’est jamais médicalement nécessaire et n’entre pas dans les soins médicaux.
Enfin, le Dr Bruchalski aborde la question de l’avortement médical pour sauver la vie de la mère, se référant au cas connu sous le nom de «Betty bleue». Il s’agit d’une femme arrivant dans son hôpital, enceinte de 21 semaines et souffrant d’une hypertension pulmonaire sévère non stabilisée.
Sa peau était bleue. Ses organes manquaient d’oxygène. Les médecins ont alors décrété que la priorité était de lui obtenir un avortement (car celui du Dr Bruchalski n’en faisait pas à cette époque-là) et elle fut donc transférée dans un autre hôpital. Betty finit par mourir avec son enfant parce qu'au lieu de l'envoyer dans un autre hôpital pour avorter, ils auraient dû traiter sa pathologie en l'admettant immédiatement aux soins intensifs pour stabiliser son état. Ils auraient pu s’occuper de sa grossesse ensuite.
Le Dr Bruchalski souligne que, jusqu’à l’affaire Roe contre Wade en 1973, traitée par la Cour Suprême, les gynécologues obstétriciens considéraient qu’ils avaient deux patients: la mère et l’enfant. Dès lors, les droits des femmes ont concurrencé ceux de leurs enfants.
On devrait, au contraire, sauvegarder la relation sacrée entre la mère et son enfant in utero. Les gynécologues-obstétriciens devraient mettre un point d’honneur à guider les femmes lors de grossesses difficiles. Dans certains cas, le Dr Bruchalski reconnaît que déclencher l'accouchement s’avére nécessaire pour sauver la vie d’une femme enceinte. Mais il fait la distinction entre la mise à mort délibérée de l’enfant in utero par l’avortement et l’accouchement prématuré du bébé sachant qu’il ne pourra pas vivre s’il naît avant 23 ou 24 semaines de gestation.
Cas de «conscience»
Le Dr Bruchalski remarque aussi qu’une minorité qui se fait entendre ne souhaite pas du tout de personnes pro-vie dans le domaine de l’obstétrique et de la gynécologie y compris l’organisation professionnelle pro-avortement, le Collège Américain d’Obstétriciens et de Gynécologues (ACOG) qui demande aux pro-vie de «laisser leurs consciences à la porte des hôpitaux» pour ainsi dire.
En 2007, l’ACOG a adopté une position relativiste du point de vue moral sur l'objection de conscience, en particulier concernant le droit du personnel médical à refuser de participer à un avortement. L’ACOG considère «la conscience» comme une expression sentimentale ou un sentiment plutôt qu’une position morale. Cependant, l’ACOG soutient l’idée que «d’autres obligations morales devraient l’emporter sur des cas de conscience».
Bien que le respect de l'objection de conscience soit une valeur, il s’agit d’une simple valeur, affirme l’ACOG, «ce qui signifie qu’elle peut et doit être dépassée dans l’intérêt d’autres obligations morales qui l’effacent lors d’une circonstance donnée».
Bruchalski relève que l’approche dure de l’ACOG est liée au vieillissement des médecins pratiquant l’avortement, d’où une diminution de leur nombre. Pour remédier à ce problème, l’industrie de l’avortement veut un enseignement aux infirmiers et aux assistants des médecins pratiquant les avortements, plus un enseignement sur l’avortement pendant l’internat, et des méga-centres d’avortement afin d’augmenter l’impact sur les prestataires et d'augmenter les avortements médicaux comme suggéré dans les campus universitaires de Californie.
Pour le Dr Bruchalski, l’idée même que des professionnels de la santé soient obligés à tuer des êtres humains en utero est tout simplement effroyable.