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On n’arrête toujours pas le progrès !

  • Jennifer Carrupt

A l’heure du « gender », du féminisme et autres théories à la mode, on se confronte aujourd’hui au lynchage médiatique pour « délit de normalité », et cela poussé parfois jusqu’à l’absurde.

En effet, c’est au tour d’un conseiller d’état genevois appartenant au parti des Verts d’être mis sur la touche pour sexisme, à cause de certains « propos maladroits » comme il semble l’admettre lui-même (dans le cadre d’une émission satirique, il peut être intéressant de le préciser), mais aussi pour son attitude un peu trop masculine. Antonio Hodgers, actuellement président du conseil d’état du Canton de Genève a donc décidé de se confier à l’Illustré pour répondre aux critiques et dévoiler sa future paternité en posant avec sa ravissante épouse enceinte. Grand mal lui a pris ! Cédrine Vergain, chroniqueuse de la RTS, pose un regard des plus dédaigneux sur le cliché de cet heureux couple qui fait la une du magazine cité plus haut. « (...) un conseiller d’état qui plante son regard dans le notre, la main dans la poche, l’autre autour de la taille de Maïssa. Elle, fragile, la main sur son ventre, se met à l’abri, puisque c’est une femme, puisque c’est un homme, elle ne nous regarde pas, du creux de l’épaule de son Antonio d’homme. Il regarde pour deux, puisqu’il est fort, puisqu’il combat, puisqu’il gère. (...) En pleine polémique, pourquoi cette photo ? (...) Regardez je suis féministe, j’ai une femme et elle est enceinte. En 2019 on aurait pensé à autre chose. Pas vous ? »

En 2019, décidément il n’est plus acceptable de former un couple conventionnel, un homme fier de tenir sa jolie femme par la taille, une femme enceinte qui pose humblement auprès de son époux. Tout simplement. Y a-t-il vraiment davantage à dire ? Un homme trop viril, une femme trop discrète, cela ne convient pas à notre journaliste qui se veut la porte-parole d’une génération qui souhaite (je cite) « une évolution ».

Antonio Hodgers qui se dit pourtant féministe a beau se battre pour sa défense, la partie est perdue, il est définitivement catalogué. On peut se demander de quoi s’est rendu coupable ce jeune politicien. Il semble être parfaitement dans l’air du temps : de gauche, féministe et écologiste… Alors pourquoi cet acharnement ? Et pourquoi cet acharnement sur son épouse surtout ? 

Un article du Matin Dimanche reprend le même cliché, qualifiant Maïssa « d’épouse soumise » et de simple « décoration ». On devine bien que cette image dérange : une jolie femme sur le point d’être mère, qui ne prendra pas la place de son époux puisqu’il est le sujet de l’interview et dont on ne saura pas plus que son prénom. Et si c’était son choix ? L’actualité demande quelque chose de plus original, de plus croustillant peut-être ? Toujours est-il que cette brillante analyse photographique sonne creux et retombe comme un soufflé. On n’apprend rien et on reste perplexe, c’est tout. Quand on n’a rien à dire on se tait, c’est un vieil adage qu’il serait bon de remettre au gout du jour.

Bien au delà de la mesquinerie à peine camouflée, ces propos sont choquants car parfaitement subjectifs et tout simplement absurdes. On s’attend à une autre chose de la part du journalisme, pas vous ?

Jennifer Carrupt

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