«La Vie de JC», une série assommante
C’est une série imaginée par ZEP qui, pour le coup, a troqué ses crayons contre une caméra pour tirer le portrait d’un Vincent Veillon déguisé en messie et accompagné d’une brochette de guignols de la scène romande au chômedu pour cause de COVID. Heureusement, la RTS est toujours là, prête à voler au secours de ses pigistes de la dernière heure grâce au milliard qu’elle nous emprunte chaque année avec la redevance.
Mais pour tourner un blockbuster, il faut de la thune et nos humoristes en herbe, prêts à bouffer à tous les râteliers, ont signé un contrat « moitié-moitié » avec les fondues Wyssmüller au point que « La Vie de JC » est devenue « La Vie de JC avec les fondues Wyssmüller », du grand art !
Non content d’avoir vidé le caquelon, nos bouffons s’en sont allés racketter les villes de Carouge, Genthod, Onex, Lancy, tel est notre ghetto ! Pour attirer les productions, certaines villes n’hésitent pas à subventionner des cinéastes, même ceux qui ne sont pas taillés pour le métier. Peu importe. L’objectif : revoir les paysages locaux dans une superproduction pour générer une valeur ajoutée et attirer le touriste.
Sauf que là, dès le premier épisode, sur les bords du lac, où d’habitude on voit des gosses s’éclabousser, ZEP tourne une scène où un gars montre sa quéquette à un Veillon désabusé. Y a pas de quoi attirer les foules à Genthod ! Ou alors des foules de pervers et des pourris du slip !
Et faut se taper 20 épisodes ! Heureusement, c’est pas du vingt fois 52 minutes. Ils ont resserré leur scénar ou alors z’avaient pas grand-chose à dire. Y a bien le Vincent Veillon que tout le monde appelle JC alors qu’on devrait l’appeler VV. On ne sait pas trop quel personnage il joue, c’est un truc de dingue, il raconte des fables, il radote, il gesticule, il chantonne avec ses potes. Y a même un rasta qui lui fait boire la tasse dans le lac de Genève. C’est pô malin !
Prétendent tous que c’est de l’humour et que ça retrace les évènements célèbres de la vie de Jésus-Christ. J’vais pas leur faire une fleur, mais c’est loin d’être la meilleure chanson de tous les temps. Z’ont cru faire une caricature comme au 4e acte, leur Judas Guevara, mais c’est une salissure. Pour le coup, s’ils l’avaient tournée dans les latrines de la RTS, on aurait pu garder les bords du lac intacts.
On espère qu’ils feront mieux pour la saison 2 avec le prophète Mohammed.
Olivier Dehaudt